Hausse du smic


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Hausse du smic

 Michel Sapin, ministre du travail et de l'emploi, a annoncé mardi matin une hausse de 2 %, soit 21,50 euros net par mois du salaire minimum : 1,4 % de la hausse étant destiné à prendre en compte en avance l'inflation intervenue depuis la dernière revalorisation, le véritable "coup de pouce" se limite donc à 0,6 %.

Le ministre avait réunit au ministère le comité d'experts sur le smic puis syndicats et patronat. A la sortie, les représentants de la CGT et de FO ont fait part de leur "forte déception" et de "leur mécontentement", tandis que le Medef saluait une décision "raisonnable".

Lire : "Le smic augmenté de 2 % au 1er juillet"

"C'est une augmentation qui ne va pas dans le sens que nous préconisions mais c'est une hausse raisonnable", a estimé Benoît Roger-Vasselin, président de la commission sociale du Medef. "Nous avons le sentiment que le gouvernement a tenu compte de nos inquiétudes sur la situation des entreprises." "La seule chose qui nous préoccupe c'est l'impact sur l'emploi." "Nous nous inclinons devant cette décision, c'est le respect de la démocratie", a-t-il dit.

Le représentant de la CGT, Paul Fourier, a lui évoqué "une très forte déception" et "un très mauvais signe envoyé aux salariés qui se sont notamment exprimés en faveur de François Hollande". "Le chiffre qu'il faut retenir, c'est 0,6 % et ça représente une baguette de pain par semaine."

Pour lui, l'argument du risque de perte de compétitivité, engendrée par une hausse du smic (défendu par l'UMP Bernard Accoyer) doit être balayé car "75  % des salariés au smic ne sont pas sur des secteurs exposés à la concurrence internationale." "On a l'impression qu'il y a eu ces derniers jours de fortes pressions du patronat", "les attentes sociales n'ont pas trouvé de réponse avec cette annonce du jour".

Pour Marie-Alice Medeuf-Andrieu, représentante de Force ouvrière, cette décision "va engendrer frustration et mécontentement chez les salariés qui attendaient une mesure plus significative". "Nous considérons, en plus, que le reste est un à valoir sur janvier 2013, ce qui veut dire qu'en janvier, la revalorisation sera 'peanuts'." "C'est une déception et nous sommes persuadés qu'une revalorisation significative permettrait de relancer la croissance."

Elle a indiqué que FO proposera à la conférence sociale de juillet de "revoir le calcul de revalorisation du smic en introduisant un indice de mesure du pouvoir d'achat", plus juste, selon elle, que l'indice d'inflation "qui ne correspond pas au pouvoir d'achat".

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